La pignole du Barde
Avec Escassut tout commence avec de la cochonnaille. Un petit tour, au préalable, du côté de ce Robert que l’on dit petit : « Cochonnaille : n.f. (1788 ; de cochon). Fam. « Charcuterie (avec l’idée d’abondance et de préparations simples, campagnardes). » Rien dans l’assiette que nous proposa Escassut qui puisse être opposable au Petit Robert. En somme, Escassut est l’incarnation du petit Robert. Sans doute est-il davantage à l’affût de roberts d’une autre nature. Mais on a les roberts que l’on peut. De toute manière d’un Robert à l’autre, tout un chacun peut franchir le pas.
Si la daube d’Escassut est bénie des dieux, elle ne réussit pas au Robert dont la définition est assez vague, presque anodine : « n.f. (1640 ; it, addobbo « assaisonnement ») Manière de faire cuire certaines viandes à l’étouffée dans un récipient fermé. » On en retiendra les origines italiennes même si elles n’ont qu’un lointain rapport avec la réalité. La daube n’est pas plus assaisonnée qu’une salade. Mais faut-il faire confiance au Robert qui exclut les origines italiennes de l’assaisonnement lorsqu’il définit le verbe assaisonner: « n.m. (XVIe ; « cultiver dans une saison favorable », XIIIe ; de a- 1, et saison)… » Il y a là de quoi perdre son latin.
Un conseil à Escassut pour l’année prochaine : si nul n’est censé ignorer la loi, tu peux ignorer le Robert. Nul ne t’en tiendra rigueur puisque le Robert est un gros enculé.
1 commentaire:
Je confirme que la daube de Jacques est excellente comme tout ce qu'il cuisine.
P.F
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