11 octobre 2007

Escassut et petit Robert

La pignole du Barde

Avec Escassut tout commence avec de la cochonnaille. Un petit tour, au préalable, du côté de ce Robert que l’on dit petit : « Cochonnaille : n.f. (1788 ; de cochon). Fam. « Charcuterie (avec l’idée d’abondance et de préparations simples, campagnardes). » Rien dans l’assiette que nous proposa Escassut qui puisse être opposable au Petit Robert. En somme, Escassut est l’incarnation du petit Robert. Sans doute est-il davantage à l’affût de roberts d’une autre nature. Mais on a les roberts que l’on peut. De toute manière d’un Robert à l’autre, tout un chacun peut franchir le pas.

Si la daube d’Escassut est bénie des dieux, elle ne réussit pas au Robert dont la définition est assez vague, presque anodine : « n.f. (1640 ; it, addobbo « assaisonnement ») Manière de faire cuire certaines viandes à l’étouffée dans un récipient fermé. » On en retiendra les origines italiennes même si elles n’ont qu’un lointain rapport avec la réalité. La daube n’est pas plus assaisonnée qu’une salade. Mais faut-il faire confiance au Robert qui exclut les origines italiennes de l’assaisonnement lorsqu’il définit le verbe assaisonner: « n.m. (XVIe ; « cultiver dans une saison favorable », XIIIe ; de a- 1, et saison)… » Il y a là de quoi perdre son latin.

Un conseil à Escassut pour l’année prochaine : si nul n’est censé ignorer la loi, tu peux ignorer le Robert. Nul ne t’en tiendra rigueur puisque le Robert est un gros enculé.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je confirme que la daube de Jacques est excellente comme tout ce qu'il cuisine.
P.F