La branlade libanaise
D'abord cliquez ici. Vous allez découvrir, avec du retard, que le cuistot n'était pas seul à cuistoyer. Mais ça on le sait, me diriez-vous ! Alain et le Barde, c'était prévu. Bien sûr ! Mais celui qui, comme moi, n'était pas allé courir et débarque au trou plutôt que prévu, aurait découvert le pot aux roses (cueillies le 16 mars). Non pas un, non pas deux... mais sept castors faisaient les petites mains s'affairant à préparer le repas tel les sept nains autour de blanche neige...
Dans ce billet, où j'entretiens le bestiaire en remplacement du Barde, il serait mal venu de voir dans nos (deux) cuistots une quelconque apparenté avec des nains, loin de là. Nos deux cuistots sont des grands... des grands...
Un instant, je dois vous dire que, en premier lieu, c'est le chat qui semblait l'emportait. Le flegme de Thomière me guida avec nonchalance vers cette piste, un jour où, évoquant les lignes arrières, il me parla de minous. Je n'ai pas bien saisi ce jour-là s'il était content de voir tant d'arrières par... mi nous ou s'il qualifiait tout simplement ces adeptes du crochet, de la feinte et de la course, de minous !?
Bref, l'idée a fait son chemin. J'ai soudain reconnu dans notre Barde un poil de chat. Mais il y a chat et chat. « C'est un British Shorthair », affirma Thom avec son flegme du même nature ! En effet, notre Barde partage avec le félin cette manière, toute en douceur, qu'il a de s'imposer avec une autorité naturelle. Va pour le chat ! Mais Alain lui, mon cher Thom ? Ne bouge pas, répliqua-il, restons entre "six-nations", il est semblable au Scottish Fold ! ce chat possède un tempérament calme et plutôt silencieux, mais il est très joueur...
Quel minoulogue ce Thom, me dis-je un jour sur ma terrasse en contemplant le chat de la voisine avachi sur mes tuiles en plein soleil ! Et c'est à cet instant que l'idée du chat me quitta, en voyant celui de ma voisine pencher la tête entre ses pattes de devant pour se lécher les parties, les pattes arrières en V. C'est évident, ni le Barde, ni Alain, ne peuvent réussir un tel exercice, me dis-je rêveur, pendant que mon fils reviens à la charge pour me réclamer la énième lecture de Koulkoul & Molokoloch, les deux...
Euréka ! Mais bien sûr ! Nos cuistots sont de grands... de grands... paresseux !
Non, ne vous emballez-pas ! Il y a dans cette analogie plus ce qu'une association étymologique, à étudier les caractéristiques de ce mammifère (dans des petits ou gros Robert), les coïncidences nous frappent sans ménage, tantôt pour Alain, tantôt pour Le Barde... de quoi s'amuser dans les énumérations suivantes à retrouver un coup l'un et un coup l'autre.
1- Après avoir été classé dans des ordres de tout genre, le paresseux trouve enfin sa place dans l'ordre des Pilosa.
2- Le paresseux est également appelé "Aï", en raison du cri strident qu’il pousse lors du rut.
3- Le paresseux passe la plus grande partie de sa vie en hauteur.
4- Pour le Barde qui trouva injuste mes remarques répétant qu'il a, avec son compère, au moins le mérite de boucher un trou... le paresseux, lui, passe 20 % du temps à s'accoupler.
5- Enfin le paresseux se nourrit de fruits et de fleurs. De ces fleurs, nos amis sentent fort la rose, qui est depuis bien longtemps symbole de secret et, accessoirement, de virginité. La légende veut que Cupidon ait donné une rose à Harpocrates, le dieu du silence, pour qu’en échange il taise à jamais les amours de Vénus... Le martinet aurait-il picoré la rose ?
Nos deux poètes ne peuvent pas l'ignorer, la paresse est un droit de gauche. « Les philosophes de l'Antiquité enseignaient le mépris du travail, cette dégradation de l'homme libre ; les poètes chantaient la paresse, ce présent des Dieux... » nous rappelait avec militantisme le rose-bordelais, Paul Lafargue. Si ceci vous laisse songeur, Jules Renard vous confortera : « Le travail pense, la paresse songe. »
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