Par Martinet
La maîtrise de la vraie simplicité, de la simplicité simple, ce n’est pas simple. C’est même plutôt compliqué. Voire complexe. En tous cas pas donné à tous le monde. Le naturel du rubipède n’est –il pas de visser ses passes quand la transmission sans vice est tellement plus efficace ? Mon dico des citations (j’aurais pu aller sur le Web mais il est une plombe du mat et je suis crevé, bordel !) nous apprend que Platon aurait affirmé dans la République que « la simplicité allie la bonté à la beauté ». Et là je dis bravo. Platon avait prévu Alain (pas le philosophe, l’autre) et Eric (le barde, l’Unique). Ce bon dico recouvert de skaï marron (et orné de lettres d’or) nous apprend également que « la simplicité qui devrait être naturelle, a souvent besoin d’étude pour s’acquérir » Bon, La Rochefoucauld aussi prévoyait l’avènement d’Eric et d’Alain. Voilà nos people à nous : tout le monde les connaît, et depuis les temps anciens. Ce qui est dommage dans ce bouquin c’est qu’il n’y a de citations ni de Nostradamus ni d’Elisabeth Tessier. Ils nous auraient sûrement parlé des radis roses (les noirs on les avait bouffés vendredi), roses comme les jeunes filles d’Omar Kayam, des endives – baudelairienne- à l’amertume coiffée de mâche et rehaussée de bleu, du rôti et de sa farce d’ail digne des clichés ficelés d’Helmut Newton, des patates fricotées à l’oignon comme les jacinthes de Rémy de Gourmond. Et là, Nostradamus se serait jeté sur Elisabeth Tessier et ils se seraient follement aimés dans la salade de fruit en dévorant les restes de Gouda vieilli en fût de chêne. Dans toute la rue de Bègles on aurait alors entendu crier : vive le Castor libre ! Vive Alain et Eric ! Vive Eric et Alain ! Vive Elain et Aric ! Et vive la simplicité. Un cri du cœur repris en chœur par l’Amiral, Gwen, Jérôme, Bruno, Perdigue et Lolo qui, dans l’allégresse, décernent un 13,41666 aux deux zélotes du simple, du vrai et du bon.
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