02 octobre 2008

Le cuistot de la semaine : My name is Denis.

Par le Blogger


Vous vous rendez compte la chance qu'on a ? Pensez-y rien qu'une minute, soyez attentifs, imaginez vous sans lui, vous allez comprendre toute la place que prend Denis parmi nous. Denis Gruneisen est un personnage unique, un personnage des plus attachants. Denis Gruneisen, un nom qui sonne comme un héros de roman policier...
Denis (prononcez Dénisse) Gruneisen (euh !! Grunaytzen ?)... my name is Gruneisen, Denis Gruneisen. De quoi faire mourrir Ellroy de jalousie et déchiqueter en mille morceaux son schizophrénique Lloyd Hopkins, rendre folle l'Agatha fétichiste des naims et pendre son Hercule par le poireau, faire péter les plombs à Connelly et envoyer Harry Bosch au rayon bricolage. Les grands du roman noir en ont inventé des personnages et passé des nuits à dénicher le nom de leur héros, le personnage qui mènera les aventures de leurs livres, mais une chose est sûr : il n'ont pas inventé le Denis Gruneisen !
Denis Gruneisen, un nom en or, une tête d'affiche, une bête de scène, l'homme qui sème la terreur dans les milieux du crime et du grand banditisme, l'incorruptible, le mâle que toutes les poules s'arrachent à coup de touffes de poil. Denis, Deniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis, top moumoutte sur la croisette, en guest star au festival du film policier de Cognac, en VIP à Deauville, en Yacht-Bernard-Tapie à la Mostra de Venise. Ladies & gentelemen, la standing ovation pour Denis Gruneisen, en chapeau melon et bottes de cuir, les oreilles et la queue, en haut du tapis rouge de l'hôtel Martinez, à déwatter tous les flashs des paparazzis, à déchirer un million de groupies avec son look Beatles et sa coiffure au bol. A star is born avec une grosse paire de burnes, miiiiiisteeeeeeeer Deeeeniiiiiiiiissssse Grrrrrrruneisen.
Eh ouais ! Ça vous la coupe, mais ouais, c'est notre Denis à nous, que l'on ne donnerait pour rien au monde. Ce mec a inventé la trichophilie à lui tout seul dès sa naissance, un phénomène, le dernier poilu.
Alors ça va comme ça ?! Ne venez pas l'emmerder avec son tour de bouffe. Qu'est ce que vous croyez, qu'on peut appeler Denis comme ça sur son portable, laisser un message et attendre qu'il rappelle, non mais ho, vous vous croyez où ? il a pas que ça à faire le mec. Denis est dans le civil ingénieur professionnel, de quoi rendre sa maman très fière et les voisines envieuses. Très tôt, Denis affiche un penchant pour les sports extrêmes (je suis témoin), jeune viril au torse velu, il ne connaîtra le rugby que bien plus tard, il m'a même avoué qu'il regrettait cette rencontre tardive avec le ballon ovale. Cependant, rien ne fait peur au rugbymen qui sommeille en lui. Une simple rencontre, une étincelle comme il y en a rarement dans une vie, propulse le guerrier sur le pré de Musard. Cette étincelle n'est autre que Kiki. Denis et Kiki, BHL et Houellebecq, même combat.
Denis savait les Archiballs impitoyables, mais le défi fut relevé, sans broncher, sans perdre son sang froid. Les risques, Denis, ça le connaît. A l'affût, tous les jours, il s'astique sous les bras avec un stick large de Mennen, le truc qui lui évite les grosses auréoles dans les grands moments de stress, se fait la barbe avec un six lames de chez Gillette parce que rien ne vaut une peau douce dans ce monde de brutes, se polishe le cheese avec un Colgate à micro-billes sur une brosse triple rangées qui va nettoyer là où aucune brosse peut le faire... c'est comme ça, quand on est de la lignée des derniers poilus, on ne se contente pas d'un shampoing L'Oréal, même si on le vaut bien.
Denis Gruneisen, l'homme qui a défié les écossais sur leurs terres et nargué leurs femmes était le toqué du trou de cette fin de Ramadan. Même pas peur, une formalité :
- l'entrée : pâté, grenier et jambon de Bayonne
- le plat : un ragout de veau avec carottes et pommes de terre
- la salade : verte
- le fromage : au lait
- le dessert : tout le rayon tartes...
Et le plus important, c'est de passer une bonne soirée. Et pour ça Garci Moore, le père spirituel de Roger, n'a rien à apprendre, James Bond à côté est un apprenti : une dose d'humour parce qu'une femme qui rit est à moitié au lit (Ok, il vaut mieux qu'elle y soit en entier) ; et une bonne bouteille : 007 en bon ringard sortirait le champagne, Denis, lui, débouche une caisse de 12 de Latour-Martillac... C'est tout, on a du style ou on en a pas ! Muchas Gracias Garci.

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