Par Le Barde et Bardibulle
Petit a petit, ils arrivèrent, l’un après l’autre. Il pleuviotait. Ou, si vous préférez, il pleuvassait. D’aucuns avaient rompu avec leur engagement initial. Nous fûmes cependant assez pour affronter Dassault. 18 au total. Et deux arbitres de champ : Dudu et le Barde.
La pelouse restait synthétique et imperturbable face à la rigueur hivernale. La boue ou la gadoue ne sont plus faites pour le rugby moderne. « Alleluia » pour la propreté du jeu et « Amen » pour les articulations. Désormais l’art de l’amorti en synthèse ne fera plus de tâches ! Le coût ne se fait plus dans la lessive mais laisse bien des traces sur notre vernis. Le doc auteur à ses heures de deux essais ne sait que trop le lien entre le masochisme gardien de vie qui prête à certaines douleurs le sentiment irrépressible du vivant et le cuir qui s’aplatit sur une pelouse sans fioritures ni dentelles. Le psy sur le sujet n’y voit que divan ! L’hygiène sportive se doit d’être irréprochable. Impossible de savoir qui ne mouille pas son maillot, il pleut! Les marques de la gagne se mesurent seulement en manque de peau. Le comble… L’enveloppe est charnelle. Un miroir bien vivant qui s’égratigne lorsque le chagrin inonde les simplicités du mouvement. La vie c’est là où ça bouge ! Don sur le sujet tamponne son support. Gwen s’excuse et Poussou ne sera pas là !
L’équipe des queues plates, menée par le bardibule, avait fière allure. Elle tint ses promesses. L’équilibre générationnel était de rigueur. Même si un incontestable vent de jeunesse nimbait la bande à Régis, tout de 9 vêtu.
Après une minute de silence en hommage à Nicolas Chauvin et Jacques Verdier, nous commençâmes par un toucher avec Maxou au sifflet. Avec deux essais dans leur musette, les castors l’emportèrent. Leurs opposants manquaient d’expérience. La suite allait le confirmait.
La suite commença par un double coup de sifflet qui n’en fit qu’un. Sur le bord de la touche, l’amiral, JB, le vieux quatre et Alain nous supportaient. Qu’il est bon d’être entouré de la sorte.
Quel match ! Face à la fougue désordonnée de leurs adversaires, les castors opposèrent une défense de fer. Mais surtout, sous la baguette d’un Titi impérial, souverain, majestueux, grandiose, considérable, ils rappelèrent que le rugby est passes, prises d’intervalles, franchissement. Et par trois fois, ils allèrent à dam. Quelle ligne de trois-quarts ! Joss, Nicolas, le Doc s’en donnèrent à cœur joie.
Marco, Yann dans l’art de la découpe étaient inépuisables et solides. « Le ballon je ne peux pas le voir » se confia dans la troisième le sécateur. La conciliation se fera plus tard pour l’instant je déblaie, tu permets… Dassault-Aviation n’a pu trouver son envol fauché par une défense bien d’attaque. Le ballon à l’inverse s’est prêté à de sacrés envols. Les gros ont joué gros, et les gazelles ont joué gazelles, la charnière en bonne entente, la taille compte et le poids on s’en branle, le solide d’une transition qui accélère. Bref du plaisir de jouer au rugby !
C’est peu dire que les avants furent au diapason (normal avec Régis à la baguette !). Ils plaquèrent à tour de bras, comme des morts de faim, les Jeff, Marc, Perdigue et consorts.
Sur les rambardes, leurs supporters n’en pouvaient mais. Et JB versa une larme. Lors que le vieux quatre fredonnait la truite de Schubert. Pourquoi la truite de Schubert ? Peut-être pour la facilité avec laquelle Titi s’infiltrait dans la défense adverse.
Le quinze de Dassault mettait du cœur à
l’ouvrage et témoignait d’un très bel esprit. Trop de précipitation, un
manque d’altérité ne leur permirent pas de franchir la ligne. Ils
connurent quelques blessures que le doc dompta.
Une belle fin d’année, une jolie victoire. Tous de se retrouver au trou. Avec un lancer d’assiettes de Ben et les bons offices de notre Jacouille. Une belle soirée.
A l’année prochaine. L’aube sera belle.
Une belle fin d’année, une jolie victoire. Tous de se retrouver au trou. Avec un lancer d’assiettes de Ben et les bons offices de notre Jacouille. Une belle soirée.
A l’année prochaine. L’aube sera belle.